S. Soudoplatoff, 2012, Le monde avec internet. Notes de lecture : conceptions

Extraits de Le monde avec internet de Serge Soudoplatoff  susceptibles d’illustrer ou de soutenir des développements sur l’écosystème des discours natifs en ligne. Il s’agit plutôt de conceptions, que de notions, comme dans la précédente note de lecture sur Après le livre de François Bon. Le livre de Soudoplatoff est une excellente synthèse de l’esprit d’internet et une excellente initiation aux univers numérique, où l’on trouve des arguments forts pour contrer les positions technophobes et disqualifiantes po. Classement alphabétique.

Référence : Soudoplatoff S., 2012, Le monde avec internet, FYP.

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ENSEMBLE SYSTÉMIQUE

p. 53, chap. II, 1. “Le modèle communautaire ou la valeur est dans le réseau”

Internet n’est ni un outil, ni une technologie. C’est un ensemble systémique composé de trois éléments : un réseau de réseaux, un ensemble de protocoles, et des services.

FORUMS

p. 97-98, III, 1. “La connaissance”

Un forum est essentiellement un lieu d’observation. Toute tentative d’avoir une entreprise pour y intervenir directement dans tout autre but que d’aider la communauté est vouée à l’échec. ce sont des lieux où le faux devient vite évident, la communauté étant très forte pour les détecter et les rejeter.

Les conversations dans les réseaux sociaux atteignent rarement le degré d’intérêt qui existe dans les forums. La simplicité du bouton “j’aime” de Facebook ne pousse pas à écrire des commentaires réfléchis. Le forum de discussion reste encore aujourd’hui un lieu intéressant pour y gagner de la connaissance au travers des échanges de bonnes pratiques et d’opinions entre les internautes.

HASARD : LE DÉSIR D’EXISTER

p. 150-151 II. 2. “La société de l’interaction et de la complexité”

QUALITÉ DES CONTENUS

p. 83, chap. II, 3. “Le codesign”

En matière d’art, il semblerait que le public, largement influencé par le marketing de masse, n’aime que la qualité totale, ou bien la médiocrité extrême. Tout ce qui est entre les deux n’a que le droit de souffrir. Internet propose un autre schéma, celui du milieu, dont un des aspects est très connu : la longue traîne. S’il fallait vraiment voir le monde comme une hiérarchie, internet se situe beaucoup plus au milieu qu’aux extrêmes.

Fort heureusement, le monde n’est pas une hiérarchie et internet permet à des producteurs de contenus ni outrageusement géniaux ni franchement nuls, mais simplement bons et intéressants, de rencontrer leur public, quelle que soit sa taille. s’il y avait à choisir une seule raison de l’impact positif de l’internet sur la société, celle-ci serait en première position.

RECONFIGURATION 2.0 D’UNE ENTREPRISE. L’exemple de Lippi (lire le blog des collaborateurs de Lippi)

p. 136-137, chap. III, 2. “Impact sur les activités”

RÉSEAUX SOCAUX COMME ANNUAIRES DE LIENS

p. 101, III, 1. “La connaissance”

En fait, les réseaux sociaux se sont révélés être des annuaires de liens, ce qui est bien plus puissant [que des annuaires de personnes]. La preuve se fait par la négative : si quelqu’un quitte un réseau social, ce n’est pas une entrée dans l’annuaire qui est effacée, mais tous les liens entre cette personne et ses “amis” ainsi que l’historique de leurs interactions.

VALEUR

p. 48.49, chap. II, 1. “Le modèle communautaire ou la valeur est dans le réseau”

Internet est porteur d’une autre structure, la valeur est dans les relations horizontales, en pair-à-pair. Le célèbre “peer-to-peer”, que l’industrie du contenu a tellement sabordé qu’un étudiant l’orthographiait “pire-to-pire”. La grande puissance d’internet réside dans sa capacité à faire parler entre eux les membres d’une communauté. C’est ce qui en fait un média unique, bien différent de la presse, de la radio ou de la télévision, qui sont en mode broadcast, délivrant de l’information délivrée sous forme descendante.

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